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Afrique du sud 2007 :  La terre des Bafana

Journée 2

Qu’il est bon de passer une nuit dans un vrai lit. Evidemment, ce n’est pas comme si l’on  avait passé précédemment 6 mois dans la foret, mais après une nuit dans un avion, c’est tout de même agréable.
   Il est 7h, et le réveil fut des plus harmonieux. Juste un clipiticlop causé par les sabots de Fred, l’âne de la pension, sur le chemin menant a notre chalet. Après une petite douche, on se dirige donc pour le café du matin, ce qui nous permet de faire plus ample connaissance avec certains pensionnaires en liberté : Pala, l’impala aveugle, ou Julie, le duiker estropié.  L’avant petit dej’ sera consacré à la visite des enclos et nourrissage de certains animaux, en compagnie d’Anne-Marie, l’étudiante volontaire hollandaise. Lulu, la Suissesse arrivée la veille nous accompagne pour prendre ses premiers repères. Nous approcherons donc tour à tour des rapaces, un caracal, un serval… Une très agréable expérience. 
8h30, le petit déjeuner est servi. Délicieux, comme cela semble être le cas en permanence dans les lodges en Afsud. Fruits frais  a profusion et divers pain faits maison  et cuits sur place, un régal…

         5. Le pain fait maison


6. Delphine, Pala & Fred

Juste le temps ensuite de donner quelques morceaux de fruits au couple d’écureuils résidents des lieux, et nous voilà en route pour une petite ballade dans le domaine, façon bush-walk.  Pas de souci, nul prédateur n’est sensé être dans les environs, enfin... je crois. En fait on ne nous a pas précisé la chose, donc une fois passé la porte du camp, vigilance tout de même.  Mais durant notre heure de promenade, personne à  l’horizon. Juste  quelques traces de pattes, et quelques excréments d’herbivores… toutefois, la vue d’ossements et d’un petit crane d’antilope nous procurera tout de même une petite montée d’adrénaline… et si...?   
Quoiqu’il en soit ce premier contact avec le bush nous aura mis dans l’ambiance tant attendue. Il est temps à présent de rempaqueter nos affaires car la route vers le Nord nous attend.  Nous aurons quand même droit à un petit concert improvisé par les hôtes canins en guise d’au revoir.  La plus petite, Candy a une particularité bien étrange… il suffit de lui demander : « Candy, can you sing ? » et la voila partie dans une longue plainte sonore à souhaits, rejointe sitôt dans ces hurlements par ses 3 compagnons... Je ne vous raconte pas le délire ! Impossible de les faire s’arrêter… Après deux minutes qui nous ont semblé interminables, gênés que l’on était d’avoir lancé la claque, une gentille employée a quand même fait cesser le massacre, grâce a la formule magique, assortie d’une petite récompense pour ces ténors .  C’est donc le sourire aux lèvres que nous reprenons la piste nous conduisant jusqu'à la route vers Punda Maria.

   Un petit arrêt au Shoprite de Giyani afin de  faire quelques emplettes pour le picnic de midi  (ils ont l’air si ébahis, qu’ils ne doivent pas souvent voir des blancs débarquer dans leur supermarket) un kingfisher aux aguets sur un pont, et ensuite les plantations d’agrumes de la région de Tzaaneen a perte de vue… il est 15h lorsque l’on atteint la gate du parc Kruger, à Punda Maria… enfin ! Le Kruger !!!!

7. les agrumes de la region de Tzaneen



Nous le traverserons donc du Nord au Sud, au départ de Punda Maria, tout au Nord… ce Nord que nous avons pour une fois décidé d’explorer, malgré les inquiétudes en matière de faible population animalière.  Mais de ce côté, la période de juin est sans doute moins ingrate que celle traditionnelle de septembre-octobre.  A peine sortis du véhicule pour aller remplir les formalités à l’accueil du parc , que deux gros éléphants  déboulent sur la route , à une trentaine de mètres de la réception... gloups , l’un deux est un big bull aux défenses impressionnantes ! Relaaaax, ils disparaissent aussi sec dans les fourrés et c’est là que débute notre premier drive, avec un fameux accueil ! 

8. Entree de Punda Maria




   L’achat du plan du parc effectué (on les collectionne, mais peu importe, à 35 rands, pourquoi se priver d’un outil  bien agréable, agrémenté d’un bestiaire où faire nos petites croix, au gré de nos rencontres),
nous décidons de prendre la piste nous menant au point de vue de Thulamila.  Sur la petite distance de 3km, nous verrons des loeries, un water monitor, un pigeon vert et quelques calaos couronnés. Pour ces deux dernières espèces, il s’agit  d’une première pour nous, bien agréable. 

9. Calao couronné




Le temps est couvert, mais nous sommes tellement heureux d’être là, que cela ne pèse pas le moins du monde sur notre enthousiasme. Nous poursuivons vers Punda Maria, quand à la jonction de la route principale, avec la piste n60, notre attention est attirée par un arbre garni de vautours.  C’est le moment de redoubler d’attention… on roule donc au pas. Et, bingo : une lionne se pelasse au pied d’un arbuste. ; a une quinzaine de mètres de la piste. Finalement, nous distinguerons pas moins de 8 lions ; peu actifs, ne bougeant que pour aller se recoucher quelques  mètres plus loin. Le ciel s’assombrit, et la végétation n’aide guère aux prises photographiques gratifiantes. Mais l’essentiel est là, devant nos yeux.  A peine une heure dans le parc, et déjà la Nord, qualifié de si ingrat,  nous offre 8 félines apparitions.
Nous resterons la une bonne heure, a bouger  de temps en temps de quelques mètres au gré des allers et venues de nos nouveaux compagnons; eux à la recherche de la meilleure place, nous à la recherche du meilleur angle.

Retour vers le camp de Punda Maria, et drive sur les deux loop de terre battue encerclant  celui-ci. Nous y verrons des nyalas, plus courants dans le Nord du parc qu’ailleurs, un grand kudu et un beau troupeau de buffles.  Mais déjà, il est temps de rentrer, car en Juin, les portes se referment à 17h30… un peu de shopping, dans l’enceinte et  on peut prendre notre apéro en terrasse tranquilles... Un rituel dont on ne peut se passer. Remise en forme des notes et premier tri des photos sont  évidemment au programme. La réservation au resto du camp est a 18h30 (ca non plus on ne parvient pas a s’en empêcher) : bœuf au curry pour Delphine, et steak grillé pour moi.  C’est ensuite que la digestion nous pousse tout doucement vers notre lit, car demain, premier drive matinal oblige, le réveil se fera tôt !