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Afsud 2007


Afrique du sud 2007 :  La terre des Bafana



Journée 17

    Le soleil se lève sur Nossob plus ou moins en même temps que nous, il est 6H30…
Les températures négatives seront le lot de chaque petit matin apparemment. -4°C  à nouveau ; mais encore une fois, pas le moindre nuage ne se montrera durant le séjour au parc.  Au vu des traces qui  peuplent le sable autour de notre braai, les grilles fermées en  permanence et sensées retenir les chacals hors du camp ne sont que d’une utilité toute relative. La confirmation nous est bien vite apportée lorsque l’on voit l’un d’eux détaler à notre vue.  Certes, sans doute Sanparks a-t-il réussi à en diminuer le nombre, mais ils sont toujours là.  Plus efficace serait une amende salée a quiconque leur donne de la nourriture, par intention ou   par négligence. 

85. Notre chalet à Nossob






 Au moment de partir, vers 7H30, c’est d’ailleurs plutôt un choucas qui squatte la grille de notre braai.   Aujourd’hui,  nous remontons vers le Nord ; partie que nous n’avons jamais exploré.  Il s’en est fallu de très peu pour que l’on parte sans prendre notre permis, mais on s’en est rendu compte juste à temps heureusement. Ce qui a fait donner un violent coup de frein a Miss Tembe, me projetant quasi dans le pare-brise….C’est le matin pour tout le monde, mais ca réveille !
Après quelques minutes, ont spotte  à nouveau un African Wild cat, bien à l’abri dans les branchages ceci dit. Il semblerait que ce soit leur année !  On se met à espérer qu’il gèle tous les jours …
Arrivés au point d’eau de Cubitje Quap, on passe quelques temps à observer le ballet des tourterelles qui viennent s’abreuver dans un va et vient incessant ; le tout dans un joyeux tintamarre.




86.
Les tourterelles de Cubitje Quap


 

   L’arrivée de quelques autruches calmera tout ce petit monde. Mais à la vue de notre véhicule, elles sont prises d’hésitations. Il faudra près de 30 minutes pour que l’une d’entre elle ne vienne s’approcher du bassin…pour repartir aussitôt.  Mieux vaut donc libérer la place pour ne pas perturber l’étanchement de leur soif.    Après avoir aperçu un calao à bec noir au sommet d’un arbre sur le bord de la piste, nous atteignons Kwang pan.  Un chacal endormi, et une outarde venue se désaltérer  dans une position amusante animent le tableau. Plus loin,  Bedinkt… Nous apercevons nos premiers bubales. En trois séjours au Kalahari, nous n’en avions jamais vu ici. Peut être est ce la période, ou plus vraisemblablement notre situation plus au Nord ; mais nous en verrons des tas cette fois. Ceux-ci constituent un beau groupe d’une grosse dizaine d’individus. Ils sont bien agités, et nous gratifient de quelques sprints (il s’agit de l’une des antilopes les plus rapides d’Afrique) et de quelques sauts que ne renieraient pas certains pierrots (c’est ainsi qu’entre nous on nome les springboks, avec leur face toute blanche  traversée par une larme noire…). Les Gemsboks ne sont pas bien loin ; on les verra souvent côte à côte…une association similaires a celle Gnous-Zèbres


87. Gemsboks (Oryx) à l'entrainement.




 
    A proximité de Kousant, où nous verrons encore Gemsboks et Bubales, nous fondons sur une outarde marchant au milieu de la piste. Au lieu de s’écarter du chemin, la voilà qui décide de s’envoler.  C’est un spectacle peu commun auquel nous n’avions jamais eu la chance d’assister. Autant vous dire que quand le plus gros oiseau volant de la planète amorce un décollage ; ca impressionne !
Ensuite, notre deuxième african wild cat de la journée se pointe à l’horizon. La température étant bien remontée, il est nettement plus actif. Il traverse devant nous avant de tenter la chasse à la souris. Ses positions d’attaque sont délicieuses. Il finit par se planquer dans les fourrés ; ou on le distingue à peine. Une voiture s’immobilise alors à nos côtés en nous demandant ce que l’on fixe ainsi. On désigne la bête planquée... woaaw, ils sont stupéfaits d’une telle acuité visuelle de notre part. S’ils savaient que notre chatounet a traversé juste devant le capot, ils seraient moins impressionnés. Du coup,  nous devançant de peu sur la piste, ils s’arrêtent à chaque fois qu’ils nous voient ralentir…évidemment, on finit par stopper le véhicule assez longtemps sans raison juste pour les taquiner….Je parie qu’ils se demandent encore aujourd’hui ce qu’ils ont raté ! Pas bien, je sais…
Juste avant notre arrêt picnic a Lijersedraai , un Mole snake traverse la piste sableuse. Brrr, il a beau ne pas être dangereux, on se méfie quand même, hein.

88. Mole snake sur la piste , à Lijersdraai




  On prend notre lunch entourés de divers oiseaux, et a proximité d’un petit lézard a la peau noire-cuivrée du plus bel effet.  Le plus exotique sera sans doute les toilettes de l’aire, sur lesquelles on préfère ne pas s’appesantir en commentaires négatifs. C’est déjà bien qu’il y en ait…

   Le timing est parfait, et nous faisons donc demi-tour pour redescendre la piste vers Nossob.  On emprunte à cet endroit l’une des extrêmement rares petites boucles du Kgalagadi. Bien nous en prit puisqu’on y trouve 5 Bat-Eared Fox progressant paisiblement dans les hautes graminées. On stoppe le véhicule au meilleur endroit possible, attendant leur traversée.  Ils ont vraiment une dégaine extra. Mais arrivés a hauteur du sable, ils filent en zigzaguant  à toute vitesse ; telles des balles de fusil. Pas bêtes….
La température est à présent de 30°c… quel écart avec les minima du matin ! Le toit ouvrant est un bonheur ; mais attention au coup de soleil sur le crâne…
Chacals, Gemsboks, un énorme troupeau de Springboks, Autruches, Gnous, et encore un African Wild Cat…bien rempli le trajet du retour ! 
On assiste au manège d’un Gemsbok creusant un trou à l’aide de son sabot, et y enfouissant ensuite son museau. Impossible de voir s’il y boit, mais ca semble probable…


89.Vue du cockpit, piste vers Nossob


Arrivés a Nossob, il nous reste encore un peu de temps, et on pousse donc  Jusqu'à la loop de Marie se Draai.  La lumière devient chaude, et un chacal nous offre un chouette spectacle. Il creuse comme un dératé, relevant de temps à autre son museau tout crotté pour nous regarder.

90. Chacal , Marie Se Draai loop



 
 Le temps coule et le paysage se coupe en deux. Pénombre d’un coté, horizon embrasé de l’autre. Le tableau est encore une fois superbe. Mais il est temps de rentrer... aaarghl, pas de bol, voila deux Bat Eared Fox au loin qui semble se diriger tout droit sur nous. Comment ne pas les attendre ? Ils finissent après de nombreux zigzags, par passer a notre proximité. On ne se lasse jamais de leur frimousse ; il faut dire qu’on ne la voit pas si souvent.
 Là il faut vraiment speeder pour rentrer ! Il semblerait qu’on ne soit pas les seuls dans le cas, car plus on s’approche du camp, plus la couverture poussiéreuse se densifie. On a une impression d’apocalypse avec ce soleil couchant transperçant avec difficulté le nuage opaque provoqué par les retardataires pressés. 
On sera à temps (ou a peu près) pour notre braai, ainsi que pour le concert de chacals qui l’accompagne…


91. Bat-eared fox au crépuscule



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