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Afsud 2008 Afrique du sud 2008 : Retour aux sources Journée 18 La nuit fut assez agitée, car un clan de Lions a rugi toute la nuit… On est donc un peu à l’Ouest au réveil. Espérons que l’on puisse retrouver ces agitateurs au drive ce matin. Une petite douche et départ en drive à 5h30, avec la même équipe que la veille. Le temps est tout couvert ce matin. Notre première rencontre sera un white rhino, blessé à la tête. Peut être lors d’un combat entre mâles ? Il a des traînées de sang autour de sa corne, mais semble bien se comporter. 108. Blessure de guerre (acte II) Plus loin se sont 4 chacals qui font la sieste, recroquevillés sur eux-mêmes. Une civette, assez rare a observer à la lumière du jour, s’encourt à notre arrivée. Belle rencontre, bien que furtive. L’heure tourne, et on ne voit plus rien… tous les camions de drive croisés dans la matinée auront la même interrogation : où sont passés tous les animaux? Même Greg semble décontenancé, car on ne voit plus rien de chez rien ! Après la pause café-rusks, on retourne vers le camp. Sur le trajet, le temps commence à s’éclaircir, et quelques mangoustes passent le nez hors de leur terrier pour venir nous saluer. 109. Curieuses , elles aussi. A proximité du point d’eau visible depuis le camp, le troupeau de buffalos termine de boire et s’éloigne doucement dans un brouhaha invraisemblable. Quelques dagga-boys (ces vieux mâles solitaires) ferment la marche. A en croire l’état de leur arrière train, ils en ont profité pour se faire un petit bain de boue. On aura vécu un drive hyper pauvre ce matin…pas de bol. Après un très bon petit déjeuner, on se prépare pour le bushwalk. Le soleil est à présent bien là, et nos chapeaux ridicules seront bien nécessaires. Greg et Ernst nous accompagnent. Quelques consignes de sécurité suivies du chargement des rifles impressionnant, et c’est parti. Le walk est assez intéressant, comme peut l’être un bushwalk en fait. Beaucoup d’explications sur les plantes, arbres, insectes, etc…mais pas d’animal en vue. Ce n’est pas le but de toute manière, on le sait. Ah on aura quand même vu un kill ! L’observation patiente d’un trou de fourmillon nous permettra d’assister à la prise d’un insecte dans son piège ;o)) Il est temps a présent de faire nos adieux à Nkorho, et particulièrement à Mika, le petit chiot de Mariska. 110. Bye-bye Mika On observe encore un peu les tisserins artistes à l’œuvre avant de prendre congé. On serait bien resté plus longtemps, mais malheureusement, il ne restait pas de place lors de notre réservation. Nkorho nous laisse un excellent souvenir, malgré la pauvreté de ce dernier drive. Le personnel était charmant, à tous étages. En route pour le lodge d’Arathusa. Nous héritons du chalet n°5. C’est beaucoup moins classe que les réserves privées que l’on a visitées auparavant. Les bâtiments semblent vieillots tant a l’intérieur qu’a l’extérieur. Un peu décevant de ce point de vue là. Par contre il y a un énorme point d’eau juste au pied du lodge… On prend un bon bain frais car la chaleur est étouffante. Le petit Jack Russel des proprios s’amuse quant à lui avec la piscine à débordement. A 14h : le lunch. Tandis que des warthogs, zèbres et waterbucks viennent s’abreuver au point d’eau, on avale notre bobotie avec délectation. Ce n’est pas la cuisine du Kosi Forest lodge, mais c’est tout de même excellent ! Tandis que l’on se repose un peu avant le drive, on voit passer une silhouette devant la fenêtre des WC… : un Nyala mâle est venu s’égarer entre les chalets. Jolie rencontre inattendue que celle-là ! Il est 16 heures lorsque le camion drivé par André démarre. Le pisteur est Rifos, que nous avions déjà eu le bonheur de côtoyer à Elephant Plains il y a quelques années. André est un amateur de photo, voilà qui devrait être une bonne nouvelle … Le drive commence plutôt bien puisque l’on trouve un Cheetah allongé près du point d’eau d’Elephant Plains justement. Rifos doit peut être encore avoir des contacts là-bas ;o) Le guépard est tranquillement allongé, mais cela ne va guère durer. Une véritable tempête se lève d’un seul coup ! Pas une goutte de pluie, mais un vent d’une puissance incroyable se met à souffler, balayant la poussière au grand désespoir du gros chat. Nous même serons bien obligés de nous couvrir, ainsi que le matériel photo d’ailleurs, tant çà souffle ! 111. Le calme...après la tempête. Le point positif, c’est que ce subit caprice de la nature va pousser le guépard à se lever pour chercher un meilleur endroit. On pourra donc le regarder s’étirer, bâiller, et gambader un petit moment. Quand on a vu le super bean-bag d’André, on s’est réjoui...mais manque de bol : c’était pour son usage personnel. On laisse notre cheetah en paix pour se diriger dans le lit même d’une rivière asséchée. Le sol est sableux, et la progression pas toujours évidente. Nous y trouvons un groupe d’éléphants occupés à engloutir la végétation environnante. Pouvoir les approcher de si près sans devoir se préoccuper de quoi que ce soit d’autre, est un luxe que nous ne refusons pas. Certains sont si proches qu’on les shootera même au grand angle. Une matriarche déracine un arbre dans un grand fracas : impressionnant ! 112. Close up Le soleil se couche à présent, et l’on se dirige vers un léo suite a un appel radio. Encore une fois, la pénombre est déjà là quand on atteint notre but…mais quel but ! Non pas un, mais deux léos sont présents : Mafufanjan, le mâle de 11 ans, et son jeune fils : Thandi. L’un est massif, l’autre est enjoué. D’autres jeeps sont présentes sur les lieux, et la bataille est serrée. André choisit de suivre le gros mâle. Dommage, on serait bien restés un peu avec Thandi qui était plus accessible, et avait moins la bougeotte. Mais qu’importe, voir évoluer Mafufanjan est également un délice. Quelle puissance ! Notre seul regret concerne le placement de la jeep par André. Pour un photographe averti, il est beaucoup moins prévenant que Greg hier… 113. Coucher de soleil sur sabi sands Il fait à présent bien sombre quand, après avoir laissé notre léo disparaitre dans la brousse, on s’arrête pour le sundowner qui n’en n’a plus que le nom. Après avoir dégusté des samossas et autres droewors, on se met en route pour aller voir une carcasse de Buffle. Celle-ci se trouve dans un endroit très difficile d’accès, mais Andre fait des miracles au volant. Lorsqu’on arrive enfin sur place, il fait nuit noire. Une odeur insupportable monte à nos narines. Plusieurs hyènes sont là, occupées à festoyer. Le nez caché dans le col, on ne perd pas une miette de la scène. Ca ricane, on entend les os croquer… c’est incroyable. Soudain, le clou…. Une hyène attrape une poche gastrique du pauvre buffle et commence à tirer de toutes ses forces, jusqu'à ce qu’elle cède. Je ne vous raconte pas l’odeur ! Mais il est clair que ce genre de scène, on ne la vit pas tous les jours. 114. Une illustration soft... Nous serons de retour au camp vers 19h, pour le repas au Boma une heure plus tard…juste le temps d’évacuer les dernières images de notre esprit. Histoire de retrouver l’appétit. Après le repas délicieux, c’est sous quelques gouttes de pluies que nous regagnons notre chalet pour la nuit... |